Le Canada a besoin d’améliorer la formation en milieu de travail et l’éducation permanente. Sa population adulte a des capacités médiocres en lecture ainsi qu’en écriture, et elle compte une forte proportion de personnes de faible niveau dans ce domaine pour pouvoir travailler. Le Canada obtient un « C » et se classe 10e sur 15 pays semblables pour l’indicateur mesurant la participation des adultes à l’éducation non formelle liée à l’emploi.
Le Canada n’est pas non plus aussi performant qu’il devrait l’être en ce qui concerne les compétences de très haut niveau. Il compte relativement peu de titulaires de doctorats et de diplômés en mathématiques, sciences, informatique et génie. Avec un plus grand nombre de diplômés extrêmement qualifiés dans ces domaines, il pourrait s’améliorer sur le plan de l’innovation et de la productivité – et, en fin de compte, offrir à tous les canadiens une qualité de vie supérieure et durable.
Cette place « en milieu de peloton » du Canada pour son taux de réussite dans les études universitaires pourrait être le signe que le rendement financier de son investissement dans l’enseignement universitaire en est, tout au plus, au même point. Beaucoup d’autres pays (et leurs habitants) obtiennent de bien meilleurs rendements pour leurs investissements dans le troisième cycle.
Bien que le bilan comparatif l’ait ignoré à cause du manque de données et de problèmes de mesure, il y a, au Canada, un « obstacle lié à la reconnaissance de l’apprentissage ». Cela veut dire que certaines personnes ont parfois des connaissances et des compétences non officiellement reconnues (faute de diplôme universitaire ou de certificat d’école de métier, de brevet professionnel ou autre) par les employeurs ou les établissements qui attribuent des titres de compétence. Les personnes qui ont, antérieurement, fait leur apprentissage par le travail et la formation se heurtent, elles aussi, au manque de reconnaissance de leurs acquis, tout comme celles qui passent d'un établissement secondaire à un autre ou, dans le cas des professions pour lesquelles il faut un permis de pratique, d’une province à une autre.